La peinture et la psychanalyse au secours de la traduction de la poésie
in Psychoanalytische Perspectievenantoine Masson et Jean Giot, gasteditors, Cliniques de la création Ethique de la transdisciplinarité, F. Geerardijn Gent, 2011
Résumé: Le poète anglais Sir Alfred Tennyson (1809-1892) dit se reconnaître dans son personnage The lady of Shalott (première version en 1832, deuxième en 1842). Une analyse détaillée de certaines strophes du poème, doublée d'une comparaison critique de quelques traductions, montre que plus d'un traducteur a raté le moment-clé du poème. En se référant à la peinture de l'époque, inspirée par le poème, en pensant à la création poétique comme parole à la limite de l'inconscient, telle que la pratique la psychanalyse, on saisit mieux l'importance du destin de la dame à sa tapisserie – "à son métier", reflet de la pratique créatrice du poète, lui-même "traducteur" d'un vécu, d'une parole qui lui échappent. L'évolution du rôle des femmes dans la société, telle que révélée dans certains contes, légendes ou poèmes, aiguise le regard à porter sur l'héroïne.